Interview du 23 octobre 2019 : Infirmières de l’UTLA (Unité de Tabacologie et de Liaison en Addictologie)

Bonjour, pourquoi avoir installé un stand UTLA #MoisSansTabac à l’hôpital de Cahors ?

On est dans le hall d’accueil de l’hôpital, car c’est là, qu’il y a le plus de monde qui passe aussi bien les patients, les visiteurs, l’ensemble du personnel de l’hôpital et les partenaires comme les ambulanciers : plein de gens qui peuvent nous identifier. D’ailleurs, ici, nous sommes d’ailleurs dans un hôpital sans tabac.

Pouvez-vous nous parler de votre Stand #MoisSansTabac ?

L’important de ce stand, c’est un peu tape à l’oeil : on voit les affiches, cela attire le regard pour que les gens aient un déclic. Ils arrivent, ils s’approchent, en général, ils s’agit de fumeurs, qui ralentissent, qui reviennent, qui ont parfois peur de demander. Ils nous disent qu’ils pensent à arrêter de fumer. Dès que le premier contact est fait, on peut informer sur le mois sans tabac, qu’il s’agit d’une dynamique nationale, et essayer de les motiver dans cette démarche. Il faut profiter du mois de novembre pour oser se lancer dans un arrêt du tabac.

Quelle est votre métier?

Nous sommes infirmières dans l’Unité de Tabacologie et de Liaison en Addictologie (UTLA) à l’hôpital de Cahors. Nous faisons des consultations en tabacologie, avec des personnes qui viennent de l’extérieur, pour des consultations pour arrêter le tabac et qui ne sont pas forcément hospitalisées. On fait les liaisons dans les services lorsque les personnes sont hospitalisées, avec des problématiques liées au tabac ou aux autres addictions.

Quels sont les méthodes/outils que vous utilisez pour accompagner les personnes dans le sevrage tabagique?

On a des substituts nicotinique, que ce soit des patchs, des pastilles ou des gommes, et des inhaleurs. Il y a une prise en charge psychologique et comportementale du fumeur. Il y a un soutien tout au long des consultations pour la dépendance comportementale ou psychologique. Aussi, dans le cadre du #MoisSansTabac, il y des séances de sophrologie financées par la Ligue contre le cancer et la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) du Lot.

Il y a quatre groupes de six à sept personnes et chaque groupe fait 5 séances de sophrologie.

Ces séances ont lieu dans l’enceinte de l’hôpital dans l’unité de l’UTLA. Il y a aussi des groupes d’information avec une première consultation en groupe. On informe les personnes par rapport au différents types d’accompagnement au sevrage tabagique et ce qu’est la dépendance au tabac. Le premier groupe dure environ 1h30. Après, il y a la possibilité d’un suivi en groupe ou en individuel. Il y des groupes spécifiques #MoisSansTabac qui commencent le 29 octobre 2019. C’est un partenariat avec la CPAM pour leurs salariés. À l’UTLA, tout au long de l’année, il y a des groupes pour accompagner les fumeurs.

Le testeur de CO, c’est quoi?

C’est un bon outil pour la prise de conscience des fumeurs sur leur taux de monoxyde de carbone. Les gens sont souvent impressionnés de voir leur taux de CO, car ils pensent parfois ne pas fumer beaucoup mais se retrouvent avec des taux de CO élevé, et cela leur fait peur. A ce moment-là, ils prennent conscience qu’ils se polluent les poumons et cela peut-être une source de motivation. Il ne s’agit pas de stigmatiser le fumeur, mais de lui faire prendre conscience que le tabagisme nuit à sa santé.

La vapoteuse, vous en pensez quoi?

C’est un très bon outil de réduction des risques. On ne le propose pas systématiquement, lors de la première consultation, mais si le patient nous dit qu’il a ou veut acquérir une vapoteuse, on va le motiver pour continuer à vapoter. Quand la gestuelle est importante pour la personne, la vapoteuse est un très bon outil.

 

Liens utiles :

UTLA à Cahors

Les conseils de La CPAM pour bien démarrer le #MoisSansTabac